Créer un mémoire technique de bâtiment, mode d’emploi

4 janvier 2023 Sébastien Kvot

Vous avez les compétences, l’expérience, les références… mais vos mémoires techniques dans le BTP 🏗️ ne vous font pas remporter assez de marchés ?  Dans un secteur où 50% des marchés publics du bâtiment se jouent sur la qualité du mémoire technique, maîtriser cet exercice devient crucial pour développer votre entreprise.

Gros œuvre, second œuvre, travaux publics, rénovation énergétique... Chaque spécialité du BTP a ses codes, ses exigences techniques et ses critères d’évaluation spécifiques. Mais toutes partagent un objectif commun : convaincre l’acheteur public que vous êtes le partenaire idéal pour mener à bien son projet.

Ce guide vous révèle la structure type d’un mémoire technique BTP efficace, les erreurs à éviter absolument, et des exemples concrets par spécialité 📋. Vous découvrirez également notre modèle gratuit 🎁 pour gagner du temps et les secrets des mémoires techniques qui remportent réellement les marchés.

Ce guide vous donnera toutes les clés pour transformer vos réponses d’appels d’offres en succès commerciaux 🚀. De la compréhension des attentes des acheteurs publics jusqu’aux techniques de différenciation, vous maîtriserez chaque étape de la rédaction pour maximiser vos chances de remporter vos futurs marchés 🎯.

Appels d’offres : pourquoi le BTP a tout à y gagner ?

Un petit topo pour commencer, ça vous dit ? L’occasion de mettre à plat les trois qualités majeures des marchés publics au regard des artisans peintres, maçons, charpentiers, et autres métiers dédiés aux travaux. Vous verrez pourquoi ça vaut le coup de créer un mémoire technique spécial BTP 🚀 !

La commande publique, une vraie source de business !

La commande publique représente plus de 87,5 milliards d’euros d’achats annuels en France, dont une large part dédiée au BTP 💰. Construction d’écoles, rénovation de bâtiments publics, aménagements urbains, travaux d’infrastructure… Les besoins des collectivités sont constants et diversifiés.

Pourtant, de nombreuses entreprises du bâtiment passent encore à côté de ces opportunités. Complexité perçue des procédures, méconnaissance des codes, crainte de la concurrence… Ces freins psychologiques privent les entreprises BTP d’un formidable levier de croissance.

La réalité est tout autre : la dématérialisation a simplifié l’accès aux marchés publics, et les acheteurs recherchent activement des entreprises locales compétentes. Les seuils de 40 000 € HT permettent même aux artisans d’accéder directement à de nombreux marchés sans procédure lourde.

Le véritable défi n’est plus l’accès aux marchés publics, mais la qualité de votre réponse – et notamment de votre mémoire technique qui fait souvent la différence 🎯.

Des garanties financières

Les marchés publics offrent des conditions commerciales que le secteur privé ne peut égaler. Paiement garanti sous 30 jours (contre 45-60 jours en moyenne dans le privé), absence de risque d’impayés, et budgets votés à l’avance qui sécurisent la réalisation des projets.

Pour les entreprises BTP, cette stabilité financière change la donne 💰. Fini les relances clients, les retards de paiement qui plombent la trésorerie, ou les chantiers annulés en dernière minute. Les acheteurs publics respectent leurs engagements contractuels.

Que vous soyez artisan, PME ou entreprise multi-spécialités, les marchés publics s’adaptent à toutes les tailles d’entreprise grâce à l’allotissement et aux seuils différenciés. L’important est de maîtriser les codes de réponse, et notamment la rédaction du mémoire technique qui détermine souvent l’attribution 🎯.

Alors, si vous tournez en rond au niveau des projets pro, pourquoi ne pas frapper à la porte des marchés publics de travaux ? Le seul risque serait de ne pas essayer. Bref, amis du bâtiment, il est temps de saisir sa chance.

Je télécharge mon mémoire technique prêt à l’emploi

1 mémoire technique = plusieurs appels d’offres

Autre bonne nouvelle pour le secteur du bâtiment et des travaux publics 👷‍♂️ : être face à des besoins et critères de sélection très similaires d’un projet et d’un secteur à un autre. Ainsi, si vous venez de répondre à un marché public de la commune X grâce à votre mémoire technique de peinture, good news 🥳, vous pouvez le reprendre pour répondre à l’appel d’offres du maitre d’ouvrage Y. Vous voyez la logique ?

En se basant sur le même mémoire technique, une entreprise de BTP peut répondre à des centaines d’appels d’offres. Attention tout de même : il s’agira de personnaliser votre base de départ en fonction des attentes de l’acheteurs publics.

Si on résume, les critères requis dans le bâtiment et les travaux publics permettent d’allier gain de temps et efficacité en ce qu’ils reviennent en boucle pour tous type d’appel d’offres.

D’où l’intérêt de prendre le temps ⏱ de créer un mémoire technique qu’il suffira ensuite de garder sous le coude et de personnaliser selon l’offres et l’expertise attendue !

Les appels d’offres du bâtiment, comment ça marche au juste ?

Étape n°1 : mettez-vous en mode veille !

Il ne suffit pas de savoir que les marchés publics sont générateurs d’affaires pour savoir comment ils fonctionnent.

  • Première étape pour entrer dans la danse 💃 ? Faire de la veille sur une ou plusieurs plateformes spécialisées en marché public,
  • Ensuite, la démarche est la même que sur les sites de recherches d’emploi. Il s’agit d’écrire dans la barre de recherche du site le nom de votre activité (maçonnerie, électricité ou charpentier par exemple) et de jeter un coup d’œil aux offres qui s’affichent : c’est-à-dire, celles qui sont en lien avec votre savoir-faire.

Notre conseil ?

Ne pas hésiter pas à taper plusieurs variantes de mots clés pour votre métier. Ça ne coûte rien et ça permettra d’affiner votre recherche. Ainsi, si vous êtes couvreur, faites une tentative avec le mot “couvreur”, mais aussi avec le mot “couverture”, ou encore avec le groupe de mots “entreprise de couverture”.

Vous l’avez compris, l’idée 💡 est de couvrir le champ lexical de votre expertise pour être sûr de ne louper aucune offre en lien avec votre activité !

Il ne reste plus qu’à passer en revue les appels d’offres qui s’affichent. Faites ensuite le tri sur les annonces qui peuvent vous correspondre. À cet effet, surveillez de près ces trois éléments clés : l’objet du marché (travaux et prestations attendus), la date limite de réponse et le type de procédure de sélection.

N’hésitez pas également à affiner votre veille marché public en fonction de votre zone de chalandise 🌎. Autrement, des secteurs géographiques au sein desquels vous intervenez.

Étape n°2 : préparez votre mémoire technique de bâtiment

Deuxième étape ? Préparer votre mémoire technique de BTP ! Celui-ci est LA clé 🔑 pour accéder à la grande majorité des marchés publics. Pas question alors de le bâcler ! On en parlera plus précisément plus bas, mais grosso modo, il s’agit de détailler chaque critère d’évaluation technique attendu par l’acheteur public.

Une fois que le document est prêt, faites-le relire par un maximum de personnes afin que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice. Ce n’est qu’après avoir compilé tous les retours de vos collaborateurs que vous pourrez l’envoyer à la maitrise d’ouvrage.

ℹ️ Pour information, les termes suivants font tous références à l’acheteur : pouvoir adjudicateur, maitre d’ouvrage… Dans le domaine du bâtiment, nous pouvons également citer les architectes, aussi appelés maitre d’oeuvre ou assistant à maitrise d’ouvrage.

Étape n°3 : attendez la note de l’acheteur public

Pour en revenir à l’acheteur public, celui-ci va attribuer une notation 💯 aux différents mémoires techniques reçus. Vous l’avez deviné, celui qui obtient la meilleure note l’emporte !

À savoir que celle-ci se base sur deux éléments : le prix et les critères techniques (qui par chance, sont très établis pour le secteur du bâtiment).

Autant vous dire que pour être l’heureux élu, inutile de compter sur le petit bonheur la chance 🍀 : tout repose bel et bien sur un mémoire technique complet et efficace. Reste à savoir comment s’y prendre pour y parvenir avec brio. On regarde ça ensemble dans le paragraphe suivant ? Allez !

Créer votre mémoire technique de travaux, 4 possibilités

Option 1 : Comment rédiger le mémoire technique de BTP ?

Yes, you can ! Après tout, si vous avez une bonne plume ✍️ et la patience pour monter un dossier, pourquoi ne pas essayer ?

Commencez par télécharger le DCE

Le quoi ? Le DCE, Dossier de Consultation des Entreprises :).

Le DCE est un dossier qui regroupe l’ensemble des documents rédigés par l’acheteur publics : CCTP, CCAP, BPU, DQE, RC, AE

Revenons-en au DCE. Celui-ci se trouve être accessible en téléchargement sur la plateforme acheteur. Autrement dit, la plateforme sur laquelle le pouvoir adjudicateur a déposer son appel d’offres. Au sein de ce dossier de consultation des entreprises, allez y chercher 🕵️‍♂️ le règlement de la consultation, aussi appelé RC pour les intimes.

Comprendre votre future notation : C’est au sein du RC que sont indiqués les critères d’évaluation sur lesquels vous allez être évalués !

Si vous avez lu entre les lignes, oui, ces caractéristiques sont incontournables pour comprendre ce que les acheteurs publics attendent de vous !

Prenez les critères d’évaluation et faites-en le plan du document

Le titre est clair, vous avez une liste de critère d’évaluation devant les yeux 👀, transformez cette liste en plan pour votre mémoire technique de travaux. Comme critère d’évaluation, je demande :

  • Les moyens humains et techniques affectés au chantier ;
  • L’organisation mise en place ;
  • La démarche contrôle et qualité ;
  • Le mode opératoire ;
  • La politique d’hygiène et de sécurité ⛑ (pour l’installation d’un échafaudage, la protection du sol avec des bâches, le port du casque par les ouvriers…) ;
  • La politique RSE ♻️ (Responsabilité Sociale et Environnementale) ;
  • Ou même le plan particulier de sécurité et de protection de la santé (mesures d’hygiène, de sécurité et de santé en période de Coronavirus)

Détaillez ensuite chaque critère technique un par un

Le but, une fois que votre plan est prêt ? Présenter et détailler l’ensemble de ces critères techniques point par point.

L’objectif ? Expliquer comment vous comptez répondre aux attentes de l’acheteur public de façon concrète et précise. Bien entendu, n’hésitez pas à faire ressortir vos forces 💪 et vos « plus » !

Après tout, il s’agit de vous démarquer de la concurrence et faire en sorte que l’acheteur public ait envie de vous choisir vous plus qu’une autre entreprise ! Ce principe est d’ailleurs vrai dans chaque mise en concurrence !

Deux tips pour y parvenir avec brio

ℹ️ Pour vous assurer que vous vous êtes montré suffisamment clair, transparent et convaincant, n’hésitez pas à faire relire votre mémoire technique de travaux par vos associés. Peut-être qu’il(s) auront des remarques constructives permettant d’optimiser 🚀 le document. On n’a qu’une seule chance de faire bonne impression, alors, rien ne doit être laissé au hasard !

Par ailleurs, si vous êtes face au syndrome de la page blanche, n’hésitez pas à débloquer la situation en vous posant les bonnes questions. « Quel est le déroulement d’un chantier type dans mon entreprise ? Quels est notre valeur ajoutée vis-à-vis des clients ? Quelles précautions prenons-nous lors de la réalisation d’un chantier ? ». Tout pour que l’inspiration revienne au galop ;).

Option 2 : répondez aux appels d’offres du bâtiment… à plusieurs !

Le saviez-vous ? Faire cavalier seul n’est pas l’unique option pour répondre à un appel d’offres. En effet, si vous tenez à répondre à un marché public incluant des expertises 🛠 qui ne sont pas les vôtres, vous pouvez sous-traiter ou créer un groupement momentané d’entreprises, aussi appelé co-traitance. Parfois, l’union fait la force !

Si cette possibilité vous intéresse, rendez-vous ici pour en savoir plus ;).

Option 3 : achetez un modèle de mémoire technique prêt à l’emploi

Si vous êtes déjà surmené par la paperasse au quotidien, que la rédaction du mémoire technique de bâtiment vous effraie 😱 ou que vous ne pensez pas avoir le temps de pouvoir monter un dossier dans les temps impartis : pourquoi ne pas acheter une trame de mémoire technique prête à l’emploi ? Voilà une solution efficace pour accéder à la commande publique sans prise de tête et avec un document à forte valeur ajoutée !

En prime, vous êtes assuré de vous appuyer sur un dossier béton qu’il suffira de personnaliser par petites touches.

Je télécharge mon mémoire technique prêt à l’emploi

Option 4 : Externaliser la création de votre mémoire technique bâtiment

C’est la dernière option qui s’offre à vous. C’est un peu le all inclusive de la création des mémoires techniques : vous n’avez rien à faire à part profiter d’un service de qualité ⭐️. Chez Odécia, nous avons mis en place un service sur mesure de création de mémoires techniques.

D’ailleurs, et si cela vous intéresse, vous pouvez contempler certaines de nos réalisations en cliquant ici.

Deux derniers conseils pour mettre toutes les chances de votre côté !

Personnalisez bien le document final

On vient d’en parler, et si on en reparle, c’est parce que la personnalisation du document final est vraiment un point essentiel !

À vrai dire, un mémoire technique de BTP 🏗, c’est comme une lettre de motivation. On ne peut pas la copier-coller sans la personnaliser un minimum, au risque que la personne en face (l’acheteur public donc) ne puisse pas s’approprier pleinement votre dossier.

Eh oui, pour qu’il vous choisisse vous, il est indispensable qu’il retrouve les besoins et attentes mentionnés dans l’offre. C’est ainsi qu’on revient aux critères d’évaluation ;).

N’oubliez pas la planète !

Ça vous étonne si on vous dit de porter un soin particulier à la section “politique RSE ♻️” de votre mémoire technique de travaux ? Nous non plus !

Et c’est normal, puisque de nos jours, avoir un geste 🚮 pour la planète et la société est de moins en moins considéré comme une option facultative.

C’est donc dans votre intérêt (en plus de votre bonne conscience) de mener une démarche environnementale et/ou sociétale. Vous pourrez ainsi montrer que vous avez pensé au tri des déchets, aux économies d’énergie sur le chantier, aux produits respectueux de l’environnement ou à l’emploi de personnes handicapées, et faire la différence…

Sur ce, le mémoire technique de bâtiment n’a plus de secret pour vous ;). À vous de jouer !

FAQ : Rédiger un mémoire technique BTP

Toutes les réponses à vos questions

Qu'est-ce qu'un mémoire technique dans le BTP ?

Un mémoire technique BTP est un document détaillé qui explique comment vous comptez réaliser les travaux demandés dans un marché public. Il présente vos moyens humains, matériels, votre organisation, vos méthodes d’exécution et vos mesures de sécurité. C’est votre carte de visite technique qui permet aux acheteurs publics d’évaluer votre capacité à mener à bien leur projet.

Combien de temps faut-il pour rédiger un mémoire technique BTP ?

Pour un premier mémoire technique, comptez 2 à 3 semaines de travail. Cela inclut l’analyse du DCE, la rédaction, les relectures et les ajustements. Une fois votre trame de base créée, vous pourrez l’adapter à d’autres marchés en 2-3 jours seulement. L’investissement initial est important mais rentabilisé rapidement.

Peut-on utiliser le même mémoire technique pour plusieurs appels d'offres ?

Oui et non ! Vous pouvez créer un modèle de base car les critères d’évaluation se répètent d’un marché à l’autre : moyens humains, matériels, planning, sécurité, qualité. C’est l’un des grands avantages du BTP par rapport à d’autres secteurs.

Cependant, chaque appel d’offres nécessite une adaptation personnalisée de votre mémoire technique. Vous devrez impérativement :

  • Analyser le règlement de consultation (RC) pour comprendre les critères spécifiques et leur pondération
  • Étudier le CCTP pour adapter vos méthodes aux exigences techniques particulières
  • Prendre en compte le contexte : taille du chantier, contraintes du site, planning imposé
  • Personnaliser les moyens : équipe adaptée à la complexité, matériel spécifique au projet
  • Ajuster votre organisation selon les interfaces avec d’autres entreprises

En pratique : créez une trame solide avec vos informations générales (présentation entreprise, certifications, références), puis adaptez les sections techniques à chaque marché. Cette méthode vous permet de gagner 70% du temps de rédaction tout en proposant une réponse parfaitement adaptée 🎯.

Comment savoir si notre mémoire technique est de qualité ?

La meilleure façon d’évaluer la qualité de votre mémoire technique, c’est d’analyser vos lettres de rejet. Demandez systématiquement le rapport d’analyse des offres pour comprendre où vous avez perdu des points.

En amont, vérifiez deux points essentiels :

  • Votre plan suit-il les critères d’évaluation du RC ? Chaque critère doit correspondre à une section de votre mémoire
  • Vos réponses correspondent-elles aux besoins du CCTP ? Votre contenu doit répondre précisément aux exigences techniques

Un mémoire de qualité = plan basé sur les critères + contenu adapté au CCTP + analyse des échecs pour s’améliorer 🎯.

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